Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

Conseils de lecture

11,50
Conseillé par (Libraire)
22 mars 2018

Faire mouche

Après des années d’absence, Laurent revient dans son village natal pour le mariage de sa cousine. Alors qu’un air de fête devrait se faire sentir, une atmosphère pesante s’insinue petit à petit dans la maison familiale : un oncle taiseux, des rumeurs étranges, un mystère qui s’épaissit nous font glisser vers le roman noir.

Un texte court, à l’écriture concise, comme souvent chez Minuit. Un petit roman à lire d’une traite, sans pause, pour être pleinement dans le récit, jusqu’au dénouement. Si ce n’est pas le premier ouvrage de Vincent Almendros, c’est, pour moi une découverte qui me donne envie d’en lire d’autres. A découvrir.


Éditions Gallmeister

21,50
Conseillé par (Libraire)
20 mars 2018

Tout autre nom

Comme le beaujolais nouveau (mais en mars et surtout, en nettement meilleur ;)), notre nouvel épisode de Walt Longmire est arrivé sur les tables et ça c’est chouette. Que dire de ce nouvel opus?

Eh bien, nous quittons momentanément le comté d’Absaroka pour celui de Campbell. Soyez rassurés, comme ils sont voisins, vous aurez votre dose de Wyoming. Alors que Walt est, de toute urgence, attendu par Cady, sa fille, à Philadelphie (qui risque de sérieusement lui botter les fesses s’il ne rapplique pas), notre shérif trouve le moyen de se laisser embarquer dans une enquête (étonnant, non?!). Oui mais voilà, quand une série de femmes disparaissent dans un périmètre plutôt restreint, il y a urgence!

Walt va-t-il s’en sortir indemne? Va-t-il prendre les bonnes décisions? Et, surtout, va-t-il enfin conclure pour de bon avec Vic?

Ce nouvel épisode vous donnera (ou non) les réponses à ces questions. Dans tous les cas, on retrouve notre shérif avec plaisir.


Grand prix de littérature américaine

Quai Voltaire

24,00
Conseillé par (Libraire)
16 mars 2018

A malin malin et demi

’ai découvert Richard Russo il y a une quinzaine d’années avec Le déclin de l’empire Whiting (prix Pulitzer en 2001), puis j’ai enchaîné avec Un homme presque parfait (adapté au cinéma en 1994 avec Paul Newman), Quatre saisons à Mohawk, et enfin A malin, malin et demi, qui vient de paraître. Tous d’extraordinaires romans, publiés en France dans la collection Quai Voltaire, aux éditions de La Table Ronde. J’avais été un peu déçu par quelques autres romans mais j’ai retrouvé avec A malin, malin et demi un de mes auteurs préférés.

North Bath, dans l’état de New York, n’est pas ce qu’on pourrait appeler une ville prospère et attrayante, dans laquelle il fait bon vivre. C’est même plutôt le contraire: des friches industrielles, un parc hôtelier à l’abandon, des bars miteux, et une fâcheuse tendance à attirer la poisse. C’est dans ce décor de bourgade insignifiante que les personnages de Richard Russo mènent leurs existences, ballotés comme tout un chacun par les aléas de la vie. Tantôt sympathiques et touchants, tantôt pathétiques ou détestables, tous sont humains et tentent de trouver le bon chemin vers une vie meilleure. Ou pas.

Dit comme ça, ce dernier roman de Richard Russo ne semble pas très engageant, et pourtant, c’est un de mes plus gros coups de cœur de cet automne. J’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu dans les premiers livres de cet immense auteur : une grande tendresse envers ses personnages, un humour fugace, un intérêt sensible pour le charme des vies ordinaires et pour le quotidien dans ce qu’il a de plus banal, une sensation de proximité avec la ville et ses habitants qui me fait penser que si je devais m’y rendre demain, je ne m’y sentirais pas étranger.


Actes Sud

Conseillé par (Libraire)
23 janvier 2018

4 3 2 1, Paul Auster : Yeah!

Brillant! Je referme le livre du tant attendu Paul Auster et c’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Quelques années s’étaient écoulées depuis ma lecture de Sunset Park, roman que j’avais beaucoup aimé (et qui m’avait réconcilié avec l’auteur après la grosse déception qu’avait été Invisible). J’attendais donc 4 3 2 1 avec un mélange de hâte et de crainte. Et si c’était une déception? Et si je ne rentrais pas dedans?

Bref, je me suis lancée et il est vrai qu’à un moment il ne faut pas perdre le fil, mais cela ne dure que peu de temps. Les cent premières pages se dévorent. Entre la page 100 et la page 200, le processus des quatre destins de notre héros (j’y reviendrai) se met en place et c’est là qu’il faut être un peu concentré. Après, on est embarqué et le roman vous suit dans toutes les pièces de la maison (oui, il est un peu lourd, et parfois c’est pénible, mais bon, on pardonne.), du petit dèj au coucher : apprêtez-vous à être asocial le temps de la lecture. Car si la magie opère pour vous comme pour moi, alors vous vivrez le temps de cette lecture une sorte de vie parallèle. Il y aura la vie normale, quotidienne, et la vie dans le roman, avec Ferguson, notre héros, Rose, Amy, Artie, Célia et bien d’autres personnages qui rythmeront votre journée.

L’histoire, assez classique, est donc celle de Ferguson, petit-fils d’immigré juif, né dans les années 40 à New-York, que l’on suivra durant une vingtaine d’année. On retrouve tous les ingrédients chers à Paul Auster : New-York, donc, le récit d’apprentissage, la figure de l’écrivain, la littérature, l’amitié, l’amour, la filiation, Paris…(Si habituellement vous n’êtes pas tellement fan de l’auteur, passez votre chemin, ça ne sert à rien d’y aller.). La nouveauté de celui-ci, c’est d’abord l’ampleur (1024 pages), il faut aimer se plonger dans les grands romans fleuve. Et bien-sur, sa construction, puisque l’auteur va imaginer quatre destins différents pour notre héros, selon les choix, les hasards etc. Pas d’inquiétude, on ne s’y perd pas (c’était ma crainte principale.)! Au contraire, on s’amuse et on suit avec délice les possibilités de vies de Ferguson, dans ce New-York extrêmement bien dépeint ayant pour toile de fond l’histoire de la ville et du pays (La guerre du Vietnam, les mouvements sociaux, les émeutes raciales..).

Enorme coup de cœur. 4 3 2 1, foncez ;)!


Actes Sud

23,00
Conseillé par (Libraire)
12 janvier 2018

Débacle

Bovenmeer, petit village flamand. Eva, Pim et Laurens sont les trois seuls enfants à naître en 1988. Rapidement, ils deviennent inséparables, connus de tous comme Les trois mousquetaires, toujours fourrés les uns chez les autres (enfin surtout chez Pim dont les parents, agriculteurs, possèdent un vaste terrain où ils peuvent laisser libre cours à leur imagination.).

Aujourd’hui Eva a une trentaine d’années, une vie plutôt maussade et un souvenir qui la hante, celui d’un été de canicule. Les garçons avaient conçu un plan : faire se déshabiller les filles du village. Pour cela, Eva leur apporterait une énigme à résoudre (suffisamment compliquée). L’énigme résolue et c’était 200 euros à la clé. Par contre, à chaque question posée, un vêtement serait enlevé..

Première claque de cette rentrée : j’ai reçu Débacle comme un uppercut tant son atmosphère est particulière et prégnante. En nous en parlant, Emilie, notre représentante Actes Sud, faisait référence à Strip-tease. Vous vous rappelez cette émission documentaire, sans voix off , qui se déroulait souvent dans le nord ou en Belgique? Il y avait parfois une certaine misère sociale, de celle qui vous fait vous sentir mal à l’aise, le rouge vous montant un peu aux joues, vous sentant certes un peu voyeur mais aussi dévasté. Il y a un peu de ça dans Débâcle, cette misère et cette détresse, le tout raconté avec un écriture très réaliste (âmes sensibles s’abstenir). Et c’est un énorme coup de cœur.