Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

Magali B.

Sonatine éditions

23,00
Conseillé par (Libraire)
12 janvier 2024

⚡ Plus qu'un coup de coeur : un coup de foudre !!

⚡ En revenant s'installer à Charon, la petite ville de Virginie où il a grandi, le shérif Titus Crown pensait se reposer des affaires périlleuses qu'il a affrontées lorsqu'il était agent du FBI. C'était sans compter l'irruption d'un fou furieux armé dans le lycée du coin. Bilan : deux morts. L'assaillant, un ancien élève, y laisse sa peau, après avoir lui-même abattu le prof le plus populaire de l'établissement. Très vite, dans son enquête, Titus décèle des craquelures dans le vernis. Alors il gratte. Et le voilà embarqué dans une poursuite vertigineuse, aux trousses d'un tueur en série sanguinaire, qui n'a peur de rien ni personne.
⚡ Ce qui distingue ce polar des autres, ce n'est pas tant son intrigue que l'environnement qu'il décrit, plus vrai que nature. Nous sommes dans une bourgade où les nostalgiques de l'esclavagisme s'expriment à visage découvert. Où le racisme est monnaie courante. Où les églises pullulent. Où les armes circulent librement, trop librement. Où les perspectives d'emploi sont maigres et peu engageantes, entre une conserverie de crabe et une usine de drapeaux. Où ennui rime avec alcool et drogue. Dans ce contexte, Titus, ce flic noir à la droiture infaillible, tente de se faire respecter et d'exercer correctement son travail, tout en luttant secrètement contre ses démons intérieurs. C'est peut-être à ce personnage incroyable si bien campé que tient la réussite de ce polar. Polar qui, par ailleurs, a le rythme parfait, avec un crescendo final que nous déconseillons aux personnes sensibles et/ou cardiaques 😅
⚡ En un mot : Cosby est un maître et nous nous inclinons !

Albin Michel

21,90
Conseillé par (Libraire)
25 novembre 2023

🏹 Une vengeance menée tambour battant !

🏹 Âgée de 106 ans, Aysuun s'adresse à un jeune Mongol d’aujourd’hui : a-t-il connu, comme elle, les bivouacs en pleine steppe ou la saveur du thé au beurre de yak ? Elle en doute. Alors elle raconte. Mais au-delà du témoignage du mode de vie révolu du peuple nomade touvin, il s’agit pour elle de dévoiler l’histoire de sa vengeance.
🏹 Violée à l’âge de treize ans par un colonel de l’armée soviétique, elle a retrouvé ce dernier un quart de siècle plus tard, par hasard. Et elle l’a défié. Lui qui, secondé d’une trentaine d’hommes armés, croyait ne faire qu’une bouchée d’elle, le voilà entraîné dans un guet-apens réinventé de jour en jour. Elle, loin d’être aveuglée par cet âpre désir de vengeance, l’a attiré au fin fond de ce territoire qu’elle connaît comme sa poche et déchiffre à livre ouvert. C'est ainsi que, sans se presser, mais inexorablement, dans le respect de l’Esprit de l’Ours, elle a mis à genoux la troupe qui la traquait, jusqu’au face-à-face final.
🏹 Dans ce roman en forme de course-poursuite, Ian Manook renoue avec la Mongolie qu’il chérit tant, depuis l’écriture de sa série d’enquêtes policières dirigées par l’#inspecteur Yeruldelgger. Une intrigue menée au grand galop, qui ouvre une fenêtre sur ces peuples méconnus, chez qui #chevaux et chamanes mènent la danse, sous un ciel immense.

Conseillé par (Libraire)
10 novembre 2023

⭐ Un conteur hors-pair, qui sait comme nul autre célébrer le bonheur de vivre

⭐ René Frégni aurait pu devenir gangster, passer sa vie derrière les barreaux. Il est devenu écrivain.
⭐ Dans une langue limpide, avec un réalisme sobre qui sonne extrêmement juste, l'auteur raconte comment sa détestation de l'école l'amène à passer toute son enfance, ou presque, dans les rues de Marseille, à enchaîner les coups pendables dans des quartiers de moins en moins recommandables. Il finit par prendre la route, pouce en l'air, nez au vent – n'en déplaise à l'armée, qui l'attend pour son service militaire. Le jour où il se décide enfin à pointer à la caserne, il est directement envoyé au cachot expier sa peine de déserteur. Le hasard fait qu'au fin fond de cette Meuse glaciale, il retrouve un de ses amis, un gangster corse redoutable et redouté, lui aussi incarcéré pour diverses insubordinations à l'ordre militaire. Sous son aile, il reçoit des livres que l'ennui l'oblige à ouvrir. Dès les premières phrases de Giono, la magie opère : la littérature a soudain invité la Provence, ses senteurs et ses cigales, au sein de ce cachot sordide. Voilà Frégni accro, à vie. Il ne pourra plus jamais se passer de livres, papillonnant de romans en essais, avec une boulimie et une curiosité sans bornes.
⭐ "Minuit dans la ville des songes" rend ainsi un magnifique hommage à la lecture et aux auteurs qui ont jalonné son parcours et l'ont tout naturellement conduit à l'écriture, après avoir exercé des petits boulots de serveur ou d'aide-soignant en hôpital psychiatrique. Mais c'est aussi le récit d'une folle cavale de jeunesse, de Marseille à Istanbul, en passant par la Meuse, la Corse et Manosque, terre de Giono qui deviendra sa seconde patrie. Superbe !

Gautier-Languereau

17,00
Conseillé par (Libraire)
2 novembre 2023

🐥 Texte désopilant et images toutes en joie !

🥚 Au départ, dans l'histoire d'Irina-la-toute-petite, il n'y a pas de sorcière. Il y a juste sept sœurs, toutes prénommées Irina parce que toutes nées le même jour d'une Mamouchka pas très imaginative côté prénoms. Hélas, sept fois hélas, tout le monde sait que sept bouches à nourrir, c'est beaucoup, beaucoup trop !
🥚 Voilà donc les sept Irina, depuis la toute-grande jusqu'à la toute-petite, chassées par leurs parents et parties sur les chemins de la grande et sombre forêt. Et forcément, dans cette forêt, où il fait quand même nuit et même sacrément nuit-nuit-nuit, se cache la féroce (mais très bête) Baba-Yaga-la-gaga. Brrr... Ça fait un peu peur, tout ça ! Heureusement que les sept Irina, et surtout la toute-petite, sont plus malines que la sorcière qui, elle, n'a qu'une miette de cervelle !
🥚 Inspirée du folklore russe, y compris dans les dessins aux couleurs tendres, cette histoire est une merveille d'humour et d'inventivité. Pas une page sans éclat de rire, pas une ligne sans jeu de mots hilarant. Si les langues fourchent à la lecture, c'est pour qu'on s'amuse encore plus – et qu'on ait envie de recommencer ! Irina, franchement, on en est complètement fana-gaga, dès 4-5 ans !

Conseillé par (Libraire)
27 octobre 2023

🚴‍♀ Une BD salvatrice, pour tous les âges !

🚴‍♀ Mireille, Hakima et Astrid font les frais d'un bien minable concours lancé par le petit caïd de leur collège : elles sont élues, sur les réseaux sociaux, "Boudins de l'année". Mais comme l'union fait la force, le trio ne va pas se laisser abattre. Sur un coup de tête que leurs parents n'ont pas le cœur de décourager, elles décident de rallier leur ville (Bourg-en-Bresse) à Paris... à vélo ! Chacune, pour différentes raisons, a dans l'idée de jouer les trouble-fête à la garden-party du 14 juillet à l'Élysée. Rien de moins ! Si leurs motivations resteront secrètes jusqu'au jour J, elles profitent de leur périple pour retourner à leur avantage ces réseaux sociaux qui, au départ, s'étaient montrés si malveillants à leur égard. De post Instagram en vente-flash de boudins (aux pommes ou pas), elles gagnent la sympathie et la curiosité des internautes, badauds et journalistes. Il faut dire que leur ténacité force l'admiration.
🚴‍♀ En dessinatrice talentueuse et énergique, Magali Le Huche a magnifiquement su saisir le souffle et le bagou du génial roman de Clémentine Beauvais. Il se dégage de cette BD un peps formidable ! Au-delà de la satisfaction que l'on ressent face à la revanche que ces jeunes filles prennent sur leurs harceleurs, c'est une cure d'estime de soi, une ode au dépassement de ses limites, un pied-de-nez à la difficile période de l'adolescence. Le rapport au corps est bien entendu au cœur de l'histoire, sans pour autant en faire des tonnes. Quant aux relations parents-ados et aux amours naissantes, elles sont abordées avec une légèreté qui, néanmoins, respecte l'importance que ces sujets peuvent prendre dans la vie des jeunes. Voilà une BD salvatrice en période morose, à lire à tout âge... même si on n'aime ni le vélo, ni le boudin !