Golden West

Alors que le grand écran ne daigne plus, sauf à de rares exceptions, faire honneur au western (la petite lucarne lui a par contre offert une nouvelle terre d’asile), penchons-nous ici sur le 9ème Art et la place de choix qu’il a toujours su réserver à ce genre mythique.
On hésite à citer des noms de peur d'en oublier mais bon, allons-y quand même : Blueberry, Bouncer, Hoka Hey, Undertaker... Voyez le tableau ? De grandes histoires sous le crayon de grands auteurs.
Avec Golden West, on est dans cette continuité de classique en devenir.

Avec ses planches superbes et son scénario remarquable dans sa manière d’éviter tout manichéisme pour nous offrir un récit à la fois épique et intime, le western de Christian Rossi rend un hommage vibrant à la culture amérindienne et à l’une de ses figures les plus importantes : Geronimo. Ce chaman/guerrier/leader retrouve sous les traits de l'auteur la stature qui est la sienne, loin des images véhiculées par un cinéma hollywoodien qui a trop longtemps écrit du point de vue des vainqueurs : le symbole de la résistance d'un peuple opprimé, le garant de la perpétuation de sa culture.

Un vrai coup de coeur, d’une force rare.

Sébastien