Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

Taqawan

Éric Plamondon

Quidam

  • Conseillé par (Libraire)
    11 janvier 2018

    Taqawan!

    « En langue mi’gmaq, on nomme « taqawan », un saumon qui revient dans sa rivière natale pour la première fois. Il passe de une à trois années en mer (…) mais avant de revenir, il lui faut éclore et survivre ». Basé sur un fait réel – la crise violente du 11 Juin 1981 qui opposa les Indiens Mi’gmaq aux trois-cent policiers de la Sûreté de Québec – Eric Plamondon nous plonge au cœur d’une révolte amérindienne, celle d’un peuple millénaire bafoué. De courts chapitres, taillés pour en faire des uppercuts, donnent à ce récit, un rythme à la fois trépidant et poignant, qui n’épargne personne. Quatre regards nous font traverser ces jours qui invoquent à la fois la résilience, la résistance, la beauté sauvage et le mépris de l’âme humaine. Plamondon y pose ainsi le contexte politico-social du Québec des années quatre-vingt, ce qu’il est advenu, ce qu’il advint. Il y convoque l’histoire des premiers temps de ce peuple nomade, ses coutumes, ses croyances et puis ce nom de « Restigouche » qui cerne alors un espace sur cette vaste et froide terre qui n’a pas encore pour nom Gaspésie. Puis nous replongeons et partons vers les courants contraires: celui d’Yves qui, au lendemain des violentes émeutes, décide de résister, celui d’Océane qui subit et brave, celui de William qui un jour sort du bois pour faire entendre sa voix -et par la même sa violence nécessaire- et celui de Caroline qui va sortir des eaux douces pour se « rendre compte ». Ces quatre vies vont se croiser durant ce violent mois de Juin et ensemble, ils remonteront cette rivière des larmes pour continuer à vivre et/ou à survivre. Taqawan m’a nourri l’âme et littéralement transportée. Si, comme le note Plamondon via la voix de Camus, « toute forme de mépris si, elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme », alors Taqawan vous montrera la beauté du mot « résistance » et de la nécessité de la lutte. Un énorme et grand coup de cœur!. Viva Janvier et belle année 2.018 à vous, que les lectures vous portent!

    Fanny.


  • Conseillé par
    16 mai 2018

    Amérindien, Québec

    Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s’emparer des filets des Indiens mig’maq. Emeutes, répression et crise d’ampleur : le pays découvre son angle mort.

    Et moi aussi.

    L’auteur choisi de nous faire suivre une jeune adolescente victime, ainsi qu’un agent de la faune qui démissionne, une institutrice française et un Indien en marge de la tribu. En toile de fond, les tractations politiciennes autour du contrôle de la pêche au saumon.

    En de courts chapitres, l’auteur nous parle aussi de la tribu des Mig’maq et de certaines de ses coutumes.

    Le saumon est également énormément présent dans ces pages.

    Un roman fort sur cette pages sanglante de l’histoire de la Gaspésie, fin d’un parcours nomade pour les Indiens, début de colonisation pour les Blancs.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du saumon remontant le cours de sa rivière natale, et qui porte différents noms.


  • Conseillé par (Libraire)
    21 janvier 2018

    Taqawan

    Il y a des livres où, au fur et à mesure des pages, on n’arrive pas à savoir si on aime ou pas. L’histoire est passionnante, les personnages incarnés et l’écriture est inédite. Et puis quand on le referme, on le mûrit et là… Quelle puissance ! Taqawan est de ceux-là : rare et imprévisible. Méfiez-vous du retour de flamme !