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Ténèbres à midi, roman

Théo Ananissoh

Gallimard

  • 22 avril 2011

    Une belle immersion dans l'Afrique contemporaine

    Ténèbres du midi nous offre une vision directe du pays, avec une lucidité rare. Le narrateur n’épargne à aucun moment sa nation, pointant ses aberrations au travers le portrait émouvant d’Eric, conseiller à la présidence errant dans sa ville comme dans sa vie, condamné malgré lui.

    « Il n'y a pas de politique, encore moins de pouvoir politique dans le lieu dont il est question dans Ténèbres à Midi. Pour qu'il y ait politique, il faut qu'il y ait des lois entre les hommes. Les gens, là, ne se sont pas encore hissés à un tel niveau éthique et esthétique. Le propos du roman est donc l'état d'avilissement, de sordidité, induits par une telle situation. Ne nous fâchons pas ; je parle de moi et des miens. Que ceux qui sont heureux d'avoir le pays qu'ils ont, passent leur chemin. » (Africultures, entretien de Boniface Mongo-Mboussa avec Théo Ananissoh)

    - L’écriture est juste et plante page après page un décor mouvant, une atmosphère particulière de celle que l’on ressent lors de voyages éclairs qui permettent une acuité d’observation que ne permettent pas de plus longs séjours, happés rapidement par le pays.

    - Ténèbres à midi cherche à tirer un signal d'alarme :

    "Mon pays, depuis une bonne quarantaine d’années, est un lieu sans intelligence et sans aucune vertu. Je voudrais en faire le portrait pour ceux qui viendront après nous. En ce sens, oui, c’est un hommage à ce qu’il deviendra un jour quand l’esprit y prévaudra."

    "La dignité ne réside pas dans l’aveuglement sur son propre état, mais dans la conscience qu’on a de soi." (Afrik.com, interview par Birgit Pape-Thoma)