Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

La Chaumière des Mots

http://lachaumieredesmots.com/

Mes lectures sont très variées : beaucoup de domaines m'intéressent, certains plus que d'autres évidemment, mais je suis un peu une "touche à tout" de la lecture.

20 avril 2014

Bouleversée

Je pense qu'il est inutile de préciser que ce livre, comme tous les autres traitant de la Seconde Guerre mondiale, n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Aucune romance : des mots, rien que des mots décrivant l'indescriptible et abordant un sujet relativement peu évoqué jusqu'à maintenant : les nourrissons dans les camps de concentration.


L'auteur fait ici un véritable travail de mémoire, particulièrement utile en cette période où certains Français se retranchent derrière une xénophobie marquée pour expliquer la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons.

Je ne peux pas parler de coup de cœur – ce serait malvenu –, mais un bouleversement intérieur, des images qui surgissent devant mes yeux, des cauchemars la nuit, des phrases qui resurgissent à tout moment dans mon esprit ; ce livre m'a vraiment perturbée par son intensité et j'en remercie Valentine Goby, car j'espère qu'il fera réfléchir ceux qui sont tentés par un retour à ces années de cruauté pure.

N'oublions pas : l'Histoire n'est qu'un éternel recommencement !

Prix Femina 2008 - Prix du livre d'Humour de Résistance 2008

Stock

15,30
20 avril 2014

Surprenant

J'ai entendu parler de ce livre, j'ai lu des commentaires et je l'ai commencé avec une certaine crainte. Beaucoup d'ouvrages traitant du handicap se trouvent dans ma bibliothèque et j'ai constaté qu'il y a peu de manières différentes d'évoquer ce sujet : soit on idolâtre l'enfant, soit c'est "difficile/enrichissant" selon celui qui écrit, soit c'est un manuel pour apprendre à vivre avec un enfant handicapé. Je m'attendais donc à une énième histoire vaguement déjà lue.

Erreur, grosse erreur, car je n'étais pas préparée du tout à ce que Jean-Louis Fournier allait raconter !

Le livre commence par la lettre qui est en quatrième de couverture et qui donne le ton : l'auteur ne tombera pas dans le piège du misérabilisme. Mais aussitôt, une autre question se pose: irait-il vers la méchanceté, la situation l'a-t-elle tellement aigri ?

Je vous laisse découvrir la réponse par vous-même, mais je vous offre tout de même un indice : ce livre est un cri d'amour, le rugissement d'une bête blessée dans ses entrailles, le hurlement d'un homme touché en plein cœur.

7,00
20 avril 2014

Poignant

Avec ses 105 pages, il se lit très (trop) vite, mais quel condensé de sentiments et de réflexions. A tel point que j'ai effectué deux lectures : la première d'un trait, prise par l'histoire, happée par le "fil" du récit. La seconde pour prendre le temps de réfléchir à tous les thèmes évoqués : la mort – sujet récurrent chez Marie Souffron –, l'amour maternel, l'amour entre deux êtres, la vie, le pouvoir des livres, le pouvoir de l'écriture.

L'auteur nous livre en effet quelques relations entre l'auteur et ses livres, entre le lecteur et les livres :


"Par ses œuvres, il s'est dévoilé, il s'est livré, il s'est donné, il s'est trahi."

"[...] des livres en attente. Attente d'être rangés ou d'être lus, attente d'être regardés ou ignorés, bichonnés et choyés ou rudoyés et brusqués..."

"Il a le don de faire pleurer [...] Qu'il peut aider [...], encourager, expliquer, éduquer [...]

Ce livre m'a donné à réfléchir, m'a bouleversée, j'ai eu la chair de poule, les frissons.

Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a fait cet effet, mais la façon dont elle est écrite, C'est par les mots et leur mise en forme que Marie Souffron a su me faire vibrer, comme peu réussissent à le faire.