Wagner

Depuis mars 2022, le collectif All Eyes On Wagner suit les activités des
mercenaires, vérifie les allégations de violations des droits de l'homme et
d'abus économiques. Deux membres de ce collectif signeront en septembre un
livre-événement : le premier livre qui retrace l'histoire complète du groupe,
depuis ses origines qui remontent à bien avant la première guerre en Ukraine
en 2014. C'est depuis l'arrivée de Poutine au Kremlin en 2000 que la Russie
cherche à se redonner la place qu'elle avait après 1945 et intervient sur de
nouveaux théâtres d'opération où se trouvent des mercenaires. Wagner est un
mélange d'une société militaire privée et de groupes mercenaires, un outil
géopolitique très utile entre les mains du Kremlin. Le groupe pourrait
disparaître du théâtre d'opération ukrainien, mais ses ressources en Afrique
sont immenses. Par une intense guerre d'influence et économique il cherche à
chasser la France. Dans la prédation économique, la nébuleuse tire des revenus
surprenants allant de la vente de vodka, aux matières premières en passant par
le racket lié aux transumances bovines. Et pourrait prochainement être classé
sur la liste des entreprises terroristes. Derrière le collectif All Eyes on
Wagner se dressent des experts de plusieurs disciplines : des journalistes,
des analystes, et historiens se sont réunis pour décortiquer les actions des
mercenaires et comprendre la structure Wagner. Deux d'entre eux sortent du
bois pour signer le livre : Dimitri Zufferey : Né en 1982 à Genève, il a fait
des études de Lettres en Histoire, arabe et civilisation du Moyen Age. Son
mémoire de licence sur la construction de la Grèce moderne remporte le prix
Ador en histoire en 2009. Dimitri Zufferey choisit finalement le journalisme
et entre à la Radio Télévision Suisse (RTS), chaîne pour laquelle il travaille
toujours pour les volets recherche en sources ouvertes (OSINT) et data-
journalisme. Il est aussi enseignant à l'Université de Neuchâtel pour les
questions de recherche en ligne. Lou Osborn : Diplômée de Sciences Po Paris,
elle a étudié la géopolitique et les relations internationales aux Pays Bas,
en Russie et en Chine. Après une première partie de carrière dans l’industrie
et la cyber sécurité pour des organisations publiques et privées, elle est
aujourd’hui enquêtrice pour les projets de recherche sur les violations des
droits humains du Center of Information Résilience et formatrice en recherche
en sources ouvertes et détection des opérations d’influence dans le cyber
espace. Elle parle russe et a vécu une dizaine d’années entre l’Asie Centrale,
le Moyen Orient et l’Asie.