Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

  • Conseillé par
    3 octobre 2011

    Envoûtant !

    Le décor est planté dans le nord ouest des États-Unis : forêt, rivière, animaux sauvages et notamment les ours, camp de bûcherons et de draveurs.
    Dominic, cuisinier claudiquant y élève seul son fils unique, Danny, sous la houlette de son vieil ami anarchiste, Ketchum.
    Ketchum et Dominic partagent le secret de la mort de la mère de Danny.
    Une nuit, Danny croyant qu’un ours attaque son père, tue sa maîtresse, laquelle est également celle du shérif, cow-boy alcoolique et brutal qui n’aura de cesse de se venger.
    D’où la fuite incessante de Dominic et de Danny.
    Dominic restera cuisinier et Danny deviendra romancier à succès…

    L’histoire se déroule dans une ambiance surréaliste mais dans le cadre de situations plausibles, et le lecteur retrouve les thèmes chers à Irving : l’absence de la mère, la disparition des êtres chers, la condition de écrivain, les troubles de la sexualité, la nature et …. les ours.

    Ce nouveau roman de John Irving, ou plus précisément ce conte, m’a littéralement envoûtée.


  • Conseillé par
    16 septembre 2011

    561 pages pour cette histoire, c'est long. J'ai connu John Irving plus passionnant, plus fluide et moins verbeux.

    Certe, Georges W. Bush en prend pour son grade, mais bon, cet auteur fut plus engagé dans certains de ses romans.

    Il est vrai que les ellipses m'agacent, surtout quand il y en a pléthore, cela ralentit ma lecture et me perd dans la continuité temporelle (manque plus qu'une question d'espace pour entrer dans la 4e dimension).

    Suis-je une lectrice fatiguée ? Sans doute, car cette historie d'écrivain ne m'a pas passionnée.

    Un peu d'humour, mais trop peu, l'écrivain étant moins en verve que dans mon souvenir.

    J'ai donc mis beaucoup de temps pour arriver à la fin de cette nuit...

    L'image que je retiendrai :

    Celle de la poêle à frire, instrument-tueur quand on craint les ours.


  • Conseillé par
    18 février 2011

    Jubilatoire et pourtant tragique

    Dernière Nuit à Twisted River est jubilatoire et profond. Les thèmes abordés sont si riches que je ne vais pas les énumérer mais l'amour filial semble dominer le tout. Et quand on sait que ce roman est dédié à son fils, son héros, on sent que le désir de protéger ceux qu'on aime peut parfois envahir une vie. John Irving dit qu'il aime mettre en scène ce qu'il redoute, comme pour se protéger du destin. Il met ici en scène le pire pour lui sans doute mais toujours avec le côté loufoque qu'on aime chez lui. Parfois, on se dit "non, il ne va pas oser" et bien sûr, il ose!

    Vous rencontrerez un doigt qu'on tente de cautériser, une femme qui tombe dans l'enclos des cochons, une mort insupportable mais triviale. Tout ça teinté de critiques sur la politique américaine mais d'un profond attachement aux Etats-Unis et de références à l'histoire contemporaine. Le parcours professionnel de Danny, écrivain, semble très proche du sien; on ressent donc ses frustrations (devant la première adaptation ciné par exemple) et ce besoin décrire qui ne s'arrête que lorsqu'il dort. Et je ne peux finir ce billet sans parler de l'attachement qu'on ressent pour les personnages, les principaux comme les secondaires, Ketchum restera longtemps l'un de mes personnages littéraires préférés.