- EAN13
- 9782753591530
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 15/12/2022
- Collection
- La Licorne
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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À voir le nombre actuel de travaux qui lui sont consacrés, le lieu commun, qui
fut pourtant longtemps un paria et un proscrit, semble aujourd’hui populaire.
Mais sa récente réhabilitation dans le paysage de la critique contemporaine
aurait de quoi faire réfléchir la critique elle-même. Qu’avait-elle perdu en
le vouant aux gémonies, si ce n’est peut-être ce « commun », ce lieu pour la
communauté ? Et nous, qu’espérons-nous faire avec le lieu commun, si ce n’est
réconcilier l’activité lettrée avec sa dimension politique, et par là défendre
la place des humanités dans l’espace public ? Telle est donc notre hypothèse :
le lieu commun, banal et abandonné, laissé au public et aux discussions de
café, aurait à voir avec la chose publique et notre propre désir de
communauté. En remontant aux sources de la pratique « humaniste » des lieux
communs à la Renaissance, jusqu’à leur traitement dans l’enseignement et dans
la transmission de la culture, les différents articles réunis ici entendent
réinterroger la dimension proprement politique de l’usage des lieux communs
par les lettrés de jadis et les critiques de naguère, mettant à l’épreuve le
pont que cette culture entend jeter entre les générations via l’institution
des « humanités » comme ciment d’une communauté à travers les âges, dans une
prétention pacifique et universelle mais au risque de l’exclusion des
individus.
fut pourtant longtemps un paria et un proscrit, semble aujourd’hui populaire.
Mais sa récente réhabilitation dans le paysage de la critique contemporaine
aurait de quoi faire réfléchir la critique elle-même. Qu’avait-elle perdu en
le vouant aux gémonies, si ce n’est peut-être ce « commun », ce lieu pour la
communauté ? Et nous, qu’espérons-nous faire avec le lieu commun, si ce n’est
réconcilier l’activité lettrée avec sa dimension politique, et par là défendre
la place des humanités dans l’espace public ? Telle est donc notre hypothèse :
le lieu commun, banal et abandonné, laissé au public et aux discussions de
café, aurait à voir avec la chose publique et notre propre désir de
communauté. En remontant aux sources de la pratique « humaniste » des lieux
communs à la Renaissance, jusqu’à leur traitement dans l’enseignement et dans
la transmission de la culture, les différents articles réunis ici entendent
réinterroger la dimension proprement politique de l’usage des lieux communs
par les lettrés de jadis et les critiques de naguère, mettant à l’épreuve le
pont que cette culture entend jeter entre les générations via l’institution
des « humanités » comme ciment d’une communauté à travers les âges, dans une
prétention pacifique et universelle mais au risque de l’exclusion des
individus.
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