Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

Marianne K.

Conseillé par (Libraire)
23 octobre 2017

L'amitié et la littérature, nos vraies richesses !

À tous les amoureux de littérature et d’édition, à tous ceux qui éprouvent une joie incommensurable à acheter un livre dans une librairie, et à tous ceux qui se passionnent pour l’histoire du livre et de l’Algérie, depuis les années 1930 à nos jours : laissez-vous happer par le formidable roman de Kaouter Adimi ! Nos Richesses, quel juste titre pour un roman qui s’avère être une véritable pépite ! Dans les années 1930, Edmond Charlot, de passage à Paris, tombe sous le charme de la librairie de prêt d’Adrienne Monnier, rue de l’Odéon. Enthousiaste, le jeune homme de 21 ans souhaite créer la même chose à Alger. Encouragé par sa famille et ses professeurs, il se lance dans l’aventure et crée une maison d’édition, librairie, lieu d’exposition et de rencontres, baptisée, en l’honneur d’un roman de Giono, Nos vraies richesses. Le parcours d’Edmond Charlot est un roman à lui seul, éditeur/imprimeur/libraire dès le milieu des années 1930, il est mobilisé dans l’armée française lors de la seconde guerre mondiale, tentant après 1945 de se faire une place à Paris, puis, de retour à Alger, il connaîtra les violences de la guerre d’indépendance…
Répondez à l’invitation de cette fabuleuse romancière, venez découvrir la vie à Alger, promenez-vous dans ses ruelles, franchissez les portes de ses petits commerces, laissez-vous tenter par un livre aux Vraies Richesses ! Et peut-être, si vous êtes attentif pendant votre lecture, découvrirez-vous le secret du fameux premier tiroir du bureau d’Edmond Charlot...

Andi Watson

Ça et là

20,00
Conseillé par (Libraire)
23 octobre 2017

Crise du travail et crise d'identité.

Rob et Louise sont tous deux employés des faïenceries Windsor, dans une petite ville d’Angleterre. Quand survient un plan de licenciement, ils sont tous deux licenciés. Alors qu’ils sont sur le point de se marier et ont le désir de fonder une famille, leur relation se fait difficile. Si Louise déborde d’énergie, s’inscrit au centre pour l’emploi et tente de se former à un nouveau métier, Rob, quant à lui, ne parvient pas à aller de l’avant… Tentant vainement de retrouver son emploi, refusant l’aide de quiconque, il s’enfonce de plus en plus dans la dépression…
La bande dessinée d’Andi Matson, traduite par Sidonie Van des Dries, évoque avec une simplicité non dépourvue de force l’impact de la perte d’un emploi sur nos vies. Dans un contexte particulièrement difficile pour le travail, ce récit résonne particulièrement. Un roman graphique intime à la dimension sociale passionnante !

Vandermeersch, Fanny

Charleston

Conseillé par (Libraire)
23 octobre 2017

Des muffins et un beau roman pour un agréable moment de détente !

En quelques pages à peine, vous vous prendrez d’affection pour Chloé ! Cette trentenaire en a ras-le-bol de la routine, elle ne veut plus rester à la maison plus longtemps, à s’occuper uniquement de son fils et des tâches ménagères. Quand elle découvre une annonce pour un poste de serveuse dans un café-librairie, elle se dit que c’est exactement ce qu'il lui faut. Mais elle est bien loin de se douter que cet emploi chamboulera sa vie de bien des manières : entre la découverte de l’infidélité de son mari, un patron acariâtre, une amitié naissante avec un collègue et une cliente étrange qui dessine son portrait dans un carnet, Chloé à de quoi s’occuper l’esprit…
Roman d’aventure, récit intime, roman d’initiation, histoire d’amour, ce livre sensible, plein d’humour et d’optimisme vous charmera sans aucun doute ! Des muffins, un livre, un cadre chaleureux, voilà les ingrédients pour un moment de pure détente...

Conseillé par (Libraire)
17 octobre 2017

1, 2, 3, nous irons au bois !

Amateurs de sociologie, d’économie, d’histoire, de géologie, de botanique, de cuisine ou d’écologie, ce livre est fait pour vous ! Non, je ne fais preuve d’aucune forme d’exagération ! Le Champignon de la fin du monde est un ouvrage passionnant, regorgeant de notions sur des sujets variés et amenant le lecteur à réfléchir dans toutes ces disciplines…

Mais quel est donc ce champignon prodigieux ? Il s’agit du matsutake, un champignon qui fit son apparition dans les forêts autour de Nara et de Kyoto, exploitées à outrance pour alimenter les forges de la région et construire les temples. Précisons que le matsutake pousse dans les zones perturbées par l’action de l’homme, souvent sur les pins rouges, arbres poussant eux-mêmes sur les sols minéraux et ensoleillés laissés par la déforestation… Devenu d’abord un symbole japonais pour l’automne, au même titre que les cerisiers en fleur du printemps nippon, il s’est ensuite transformé en produit de luxe dans les années 1970, époque où l’urbanisation a fait baisser l’exploitation forestière, transformant ce champignon en un produit d’une grande rareté ! Quand on s’est rendu compte que le matsutake poussait aussi à l’étranger, notamment dans les forêts de l’Oregon, le capitalisme s’en est mêlé et des exportateurs ont fait leur apparition, exploitant des populations en situation précaire pour la cueillette…

En suivant l’incroyable odyssée de ce champignon, Anna Tsing nous embarque pour un voyage à travers les ruines laissées par le capitalisme, mais où une nouvelle forme de vie apparaît parfois ! Traduit par Philippe Pignarre, cet ouvrage impressionnant vous surprendra et vous fera voir la cueillette des champignons d’une tout autre manière ! À vos paniers !

Conseillé par (Libraire)
17 octobre 2017

Bouleversant !

Quand on lit Richard Wagamese, on doit s’attendre à être bouleversé, à revoir nos idées reçues, nos jugements, nos impressions sur les personnages. Car cet auteur Canadien, aux origines Ojibwés, est un maître dans l’art de chambouler les sentiments du lecteur !

Alors que sort en poche (10/18) Les étoiles s’éteignent à l’aube, superbe roman sur la relation père/fils et sur les traditions amérindiennes, les éditions Zoé publient Jeu Blanc, son précédent roman en anglais. On retrouve dans ce texte toute la puissance de son écriture, merveilleusement traduite par Christine Raguet, on est une fois de plus complètement immergé dans l’atmosphère si particulière de Richard Wagamese. On rencontre ici Saul Indian Horse, un amérindien qui éprouve l’irrépressible besoin de raconter son histoire : l’enfance indienne, les années dans un internat où des blancs font tout pour effacer toute trace d’indianité en lui, l’adolescence passée sur la glace des terrains de hockey, et le racisme, surtout, qui règne dans le Canada des années 1970…

Richard Wagamese s’est éteint en mars 2017, à l’âge de 61 ans. Son œuvre mérite de rester vivante, d’être lue, et défendue sur les tables de nos librairies ! Si vous ne le connaissez pas encore, réjouissez-vous, vous allez avoir la chance de le lire pour la première fois et d’être conquis !