Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

Annesophie B.

https://www.instagram.com/annesophiebooks/?hl=fr

chroniqueuse littéraire à temps complet.

Conseillé par
10 février 2020

Le retour de Martial de La Boissière.

Les Naufragés Hurleurs, de Christian Carayon, est mon premier gros coup de coeur de l'année.

Printemps 1925. Martial de la Boissière, cartésien et sceptique invétéré, travaille avec le Cercle Cardan afin de révéler les supercheries des voyants et autres bonimenteurs.

Un jour qu'il entraîne son ami d'enfance Alain Monsignac pour une séance chez le médium du moment, celui-ci leur annonce la mort prochaine d'Alain.

N'accordant aucun crédit à ces inepties, Martial est sous le choc lorsqu'il apprend un peu plus tard le décès de son ami qui aurait sombré avec son bateau lors d'une tempête.
Lui qui était était pourtant un navigateur hors pair...

Martial décide aussitôt de faire toute la lumière sur cette affaire, et pour cela se rapproche des Lestage, belle-famille d'Alain, en se rendant sur l'île de Bréhat où ils se réunissent régulièrement.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que chacun d'eux a des réactions étranges, pour ne pas dire suspectes.

Quant à l'île en elle-même, elle réservera des surprises qui laisseront le lecteur pantois !

Christian Carayon, a qui nous devons déjà « Un Souffle, Une Ombre » et « Torrents », ainsi que "Le Diable sur les Epaules", a une maitrise de plume extraordinaire.

Se servant à la perfection de la beauté de la langue française et de son très large éventail de possibilités, il nous offre une intrigue forte, travaillée et d'une élégance rare.

En plus de personnages fouillés, il crée une atmosphère dense et profonde qui nous aspire dès les premières pages, et nous laisse pantelants une fois la dernière tournée.

Si meurtres, trahisons, secrets, chasse au trésor et folie sont l'apanage des Lestage, superstitions, légendes, sorcellerie et traditions règnent en reines absolues sur l'île de Bréhat.

Et il faudra toute la patience et l'intelligence de Martial pour venir à bout de ces différents mystères.

Un excellent roman aux multiples rebondissements, et au style élégant.

Une intrigue addictive et passionnante, et un auteur à la plume qui fascine et électrise.

Le seul regret en refermant ce livre, c'est de devoir attendre le prochain, tant l'histoire, les personnages et l'atmosphère me manquent déjà.

En résumé : un thriller inoubliable et enchanteur à ne surtout pas rater !

Albin Michel

19,90
Conseillé par
10 février 2020

tendre et mordant.

L’amitié a cela en commun avec l’amour qu’elle peut faire autant de bien que de mal.

Anaïs a quitté Paris pour s’installer à Nice et y a trouvé l’amour, une carrière et un certain équilibre.
Le jour où Marie, sa ailleurs amie d’enfance, la recontacte après des années de silence, et lui demande de monter la voir à Paris, son premier réflexe est de l’ignorer.

Après tout, Anaïs est bien placée pour savoir à quel point Marie peut être adorable et sensible, mais aussi manipulatrice et égocentrique.

Malgré tout, Anaïs décide de monter la rejoindre, pour essayer de l’aider, une dernière fois.
Pour tenter de la comprendre, une ultime fois.

Mais sitôt arrivée, c’est toute son enfance qui refait surface.

Les bons souvenirs, trop vite oubliés et les mauvais, trop longtemps gardés.
Les parents qui n’avaient pas si souvent tort et les amis qui étaient loin d’avoir raison.

Et tout ce quotidien fait de cours, de musique, de rires, de larmes, de films et de rêves.

Les premières sorties, les premiers secrets, les premières promesses et les premières trahisons.
Toutes ces premières fois qui ne reviennent jamais mais que la vie se plait à nous rappeler.

Que s’est-il réellement en 1993 ?
Pourquoi Marie a-t-elle réellement fait venir Anaïs ?

Le temps d’un week-end nos Thelma et Louise de pacotille vont revivre tout ce qui rend la vie bien plus précieuse qu’un film : son intense fragilité.

Avec ce roman Sarah Barukh nous replonge dans cette époque vibrante et douloureuse qu’est l’adolescence.

Nous voulons bien sûr savoir ce qui est arrivé en 1993. Comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui dans la vie de Marie. Et saisir le lien entre les deux.

Mais on aimerait aussi rester un peu plus longtemps dans ce passé pas si lointain.

Plus qu’un roman, c’est une ode à l’amitié, si bien servie par la musique de J.J. Goldman.

Une belle leçon de tolérance également. Envers les autres, bien entendu, mais envers nous-mêmes également.
Envers l’enfant que l’on a été et l’adulte que l’on est devenu.

Entre rires et larmes, Envole-Moi est à la fois un pur moment de nostalgie et un véritable bain de jouvence.

Un petit bijou à découvrir, pour l’histoire qu’il nous raconte et celle qu’il nous rappelle.

Conseillé par
6 février 2020

Le retour de Martial de la Boissière.

Les Naufragés Hurleurs, de Christian Carayon, est mon premier gros coup de cœur de l’année.

Printemps 1925. Martial de La Boissière, cartésien et sceptique invétéré, travaille avec le Cercle Cardan afin de révéler les supercheries des voyants et autres bonimenteurs.

Un jour qu’il entraîne son ami d’enfance Alain Monsignac pour une séance chez le médium du moment, celui-ci leur annonce la mort prochaine d’Alain.

N’accordant aucun crédit à ces inepties, Martial est sous le choc lorsqu’il apprend un peu plus tard le décès de son ami qui aurait sombré avec son bateau lors d’une tempête.
Lui qui était était pourtant un navigateur hors pair...

Martial décide aussitôt de faire toute la lumière sur cette affaire, et pour cela se rapproche des Lestage, belle-famille d’Alain, en se rendant sur l’île de Bréhat où ils se réunissent régulièrement.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que chacun d’eux a des réactions étranges, pour ne pas dire suspectes.

Quant à l’île en elle-même, elle réservera des surprises qui laisseront le lecteur pantois !

Christian Carayon, a qui nous devons déjà « Un Souffle, Une Ombre » et « Torrents », ainsi que "Le Diable sur les Epaules", a une maitrise de plume extraordinaire.

Se servant à la perfection de la beauté de la langue française et de son très large éventail de possibilités, il nous offre une intrigue forte, travaillée et d’une élégance rare.

En plus de personnages fouillés, il crée une atmosphère dense et profonde qui nous aspire dès les premières pages, et nous laisse pantelants une fois la dernière tournée.

Si meurtres, trahisons, secrets, chasse au trésor et folie sont l’apanage des Lestage, superstitions, légendes, sorcellerie et traditions règnent en reines absolues sur l’île de Bréhat.

Et il faudra toute la patience et l’intelligence de Martial pour venir à bout de ces différents mystères.

Un excellent roman aux multiples rebondissements, et au style élégant.

Une intrigue addictive et passionnante, et un auteur à la plume qui fascine et électrise.

Le seul regret en refermant ce livre, c’est de devoir attendre le prochain, tant l’histoire, les personnages et l’atmosphère me manquent déjà.

En résumé : un thriller inoubliable et enchanteur à ne surtout pas rater !

Conseillé par
31 janvier 2020

Jubulatoire !

Avec Neuf Parfaits Étrangers, Liane Moriarty nous propose comme à son habitude une histoire inattendue et très originale.

Frances Welty, auteure actuellement dans le creux de la vague, décide de s’accorder une cure de 10 jours dans un centre de bien-être, Tranquillum House, dont la beauté du lieu et la promesse d’une approche très différente de la remise en forme l’interpellent.

Ils seront neuf à participer : Frances, Lars, Ben, Jessica, Napoléon, Heather, Zoe, Tony et Carmel.

Neuf personnes complètement différentes, totalement coupés du monde extérieur, réunis ici pour le meilleur... et surtout pour le pire.
Car si les méthodes sont effectivement bien différentes de celles des autres centres, elles ne ressemblent en rien à une partie de plaisir, et l’objectif poursuivi par la directrice de l’établissement et ses deux assistants est, pour le moins, obscur...

Avec ce nouveau roman, Liane Moriarty s’en donne à cœur-joie et balance allègrement sur tout et sur tout le monde.

Culte du corps, amitié, famille, écrivains, éditeurs, internet, réseaux sociaux, argent, hommes, femmes, tout est passé au crible sous sa plume et ça fait un bien fou !

Alternant les points de vue, on découvre petit à petit les vilains secrets de tout ce petit monde, et c’est juste jubilatoire.

Avec des dialogues tout à tour énigmatiques, touchants ou amusants, l’auteure nous régale de sa vision du monde actuel où le paraître, l’entre-soi et l’assujettissement au web règnent en maître.

Les personnages, attachants, agaçants, adorables et imbuvables, représentent un large éventail de cette société où le MOI dans le regard de l’autre est devenu la finalité de presque tout.

Le lecteur s’y reconnaît ou reconnaît fatalement des proches, et cela ne fait qu’ajouter à la vraisemblance des exemples.

On suit avec intérêt Frances et les autres, tournant les pages à toute allure vitesse, à la recherche des secrets des uns et des motivations des autres, se demandant comment tout cela va finir tout en espérant que ça dure le plus longtemps possible.

Une lecture qui nous fait rire tout autant que réfléchir, ce qui n’est pas si fréquent.

Et c’est une raison de plus pour ne pas hésiter à y plonger.

Foncez !

19,90
Conseillé par
29 janvier 2020

Une excellente découverte.

Parmi les grands plaisirs que la lecture apporte, il en est un dont je ne me lasserai jamais : la découverte de nouveaux auteurs talentueux qui parviennent à nous transporter dès leur premier roman.

Personnellement ma première belle révélation de cette année a été la plume d’Agathe Portail avec son nouveau et premier titre : L’Année du Gel.

Léonie, Corentin, Vincent, Clara, Pierre, Juliette et Olivia forment un groupe d’amis et ont pour habitude de se retrouver au moins une fois par an pour quelques jours.
Cette année les retrouvailles ont lieu à Haut-Meac, domaine viticole bordelais, appartenant à la famille Mazet, chez qui ils louent leurs chambres d’hôtes.

Mais lorsque le 4ème jour un corps est retrouvé dans la chambre froide du château, le major Géraud Dambérailh va vite comprendre que bien des secrets et des rancunes se cachent derrière les sourires de façade du petit groupe, mais également derrière ceux des propriétaires de Haut-Meac...

Un château, une abbaye, un groupe d’amis pas si amicaux, des propriétaires un peu trop empressés, et un meurtre à résoudre, voilà donc le postulat de départ de ce polar tout en finesse.

L’auteure nous régale de ses personnages parfaitement humanisés, à la langue bien pendue et aux secrets très noirs.

Réflexion et humour se serrent les coudes dans cette intrigue à la Agatha Christie, et le lecteur savoure autant l’un que l’autre, chapitre après chapitre.

Est-ce lui, où elle, ou bien l’autre qui a commis ce meurtre ?
Vous vous poserez cette question bien des fois pendant votre lecture, sans parvenir à vous décider.
Et quand bien même vous finiriez par avoir des certitudes, il y a toutes les chances du monde que le fin mot de l’histoire vous laisse sans voix.

L’Année Du Gel est un roman policier simple dans son approche et intelligent dans son développement.
La finesse des dialogues et la beauté des décors finissent d’accrocher le lecteur jusqu’à la toute fin.

Avec une mention spéciale pour Daphné, la tante de Géraud, aussi classique qu’excentrique.

Le genre de polar que l’on regrette de finir, que l’on espère retrouver très vite, et que l’on s’empresse de recommander autour de soi.

À consommer d’urgence et sans modération !!