Lundi 14h - 19h

Mardi - Samedi : 10h - 12h30, 14h - 19h

 

 

 

 

Gaël M.

Conseillé par (Libraire)
31 août 2019

Wagamese touche à l’essentiel d’une vie et Franklin Starlight revient pour un dernier hommage à son créateur Ojibwé.
Franchement, si vous n’avez pas encore lu Les étoiles s’éteignent à l’aube (qui est désormais paru en format poche), allez-y les yeux ouverts, c’est sublime.

Starlight ou la quintessence d’un homme.

Franklin a grandi, est devenu un homme humble, taiseux, profondément altruiste. Il est resté dans la ferme du « vieux » qui l’a élevé, profondément aimé. Frank photographie l’instant animal, la beauté sauvage, la nature qui l’environne. Ces descriptions sont d’une rare intensité, comme si l’auteur déployait ses ailes d’écrivain, c’est si juste, si précis en son cœur.
Et puis l’histoire qui relie Frank au monde des humains. Celle d’Emmy, femme brisée par les hommes qui, un jour, décide d’ hurler sa haine et sa douleur à la face d’une brute. Elle s’enfuit alors avec sa fille, sur les routes, se rapprochant de celle qui pourra, du mieux possible, lui panser ses blessures : cette nature majestueuse du Canada ouest.
Mais bien évidemment, la brute ne peut laisser s’échapper sa proie… .

Avec une profonde empathie pour ses personnages principaux, Wagamese nous livre une histoire prenante, vibrante et laisse s’échapper une fin. Une fin qui n’en est pas vraiment une, une fin testament, d’amour pour ce monde, une fin qui relie au Grand Tout, l’Orenda, comme un poème laissé juste avant sa mort.

Richard Wagamese avait un talent fou. Starlight devient sa sublime étoile, amer remarquable de sa vie d’écrivain généreux et magnifique.

Fanny

21,90
Conseillé par (Libraire)
24 août 2019

Ici n’est plus ici est à la fois comme un tambour dont la résonance reste longtemps en nous, comme la puissance d’un chant ancestral qui vous remue les tripes, comme un tag poétique violemment posé sur un mur bétonné.

Tommy Orange donne le ton dès la première page : le parallèle, effarant et terriblement à propos, entre cette mire à tête d’Indien qui persista sur tous les écrans américains jusqu’à la fin des années 70 et la décapitation du grand chef Metacomet dont la tête fut plantée sur une lance et exhibée vingt-cinq années durant. Voilà ce qu’est l »héritage Indien, l’héritage d’un génocide.

Ici n’est plus ici (traduction essentielle de Stéphane Roques) ne fait ni dans la dentelle colonialiste ni dans le romantisme des Premières Nations.

Ce roman est une histoire construite par douze personnages, femmes et hommes, qui tissent entre eux un lien. Ils nous font revenir sur leurs douleurs physiques ou psychologiques, leurs violences subies ou rendues, leurs failles, leurs désobéissances, leurs luttes.

Dans ce roman ultra contemporain, Orange nous raconte la sédentarisation, l’ostracisation,l’alcoolisme, la perdition, les massacres, mais aussi l’espérance, le pardon, la filiation, l’amour.

Avec une plume d’une rare intensité, Tommy Orange nous dit au travers de ses personnages, ce que peut vouloir dire être « Indien » aujourd’hui, dans cette société américaine: devoir se fondre dans cette masse urbaine, se laisser parfois réveiller ou surprendre par d’anciens héritages, d’anciennes blessures, essayer de trouver un sens à cette existence d’effacé(e)s et de disparu(e)s.

Douze destins se rejoignent donc pour un pow-wow, une célébration amérindienne de ce qui fut et persiste à être, à l’ombre d’un grand stade et non plus de sequoias. Douze personnages sédentaires solitaires qui se retrouvent pour éprouver leur héritage, chacun(e) à sa manière, ici, ailleurs, partout et nulle part.

Voici un roman d’un grâce fulgurante, véritable coup au cœur.

Fanny

18,50
Conseillé par (Libraire)
24 août 2019

Fonder une société harmonieuse, dans laquelle chacun aurait sa place, celle qu’il s’est choisie. Une communauté organisée, structurée pour le bien de tous. Au XIXe siècle, un certain nombre de tentatives utopiques ont vu le jour, et notamment en 1855, lorsque qu’un certain Victor Considerant, accompagné de quelques dizaines de volontaires de tous horizons, embarqua au Havre, direction le Texas, où ils créeront le phalanstère de La Réunion. Mais tout projet, si bien préparé qu’il soit, comporte des failles…

Une nouvelle fois l’écriture de Thomas Giraud nous hypnotise et nous transporte. Plus qu’au projet lui-même, c’est à ceux qui y ont cru qu’il donne vie. Leurs impressions, leurs émotions, leur ressenti. L’éditeur parle de narration impressionniste, je trouve la formule assez juste.

Pour découvrir la nature avec les enfants

Louis Espinassous

Terre vivante

24,00
Conseillé par (Libraire)
23 mars 2019

Des idées en pagaille!

Les enfants passent de moins en moins de temps à l'extérieur. Ce livre permettra aux petits et aux grands de retrouver le plaisir de vivre en pleine nature: faire une cabane, observer la faune et la flore, dessiner le paysage, jardiner, apprendre les constellations... Des pistes en pagailles pour renouer avec la nature.

Conseillé par (Libraire)
23 mars 2019

Inimaginable!

Le printemps, une jolie au corps de houri,
Puis l'exquis pot de vin, puis une prairie,
Voilà le paradis! Que chacun dise ce qu'il veut,
Je serais moins qu'un chien si je pensais alors au paradis qui est aux cieux!

Omar Khayam, poète et savant persan du XIe siècle!