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Cinq cartes brûlées

Sophie Loubière

Fleuve Editions

  • Conseillé par
    15 novembre 2021

    Sacré jeu de cartes

    Une ambiance assez particulière voire malsaine, à tout le moins, le lecteur se voit prendre en pitié la pauvre Laurence, dévouée à chaque membre de sa famille en détresse alors que la surprise sera de taille lors de l'épilogue.

    La vie des personnages principaux se déroule dans une certaine noirceur continuelle et seuls quelques éléments viennent enjouer la situation qui reste borderline.

    Mais tout s'explique à la fin et porte le lecteur à revoir la totalité de l'histoire sous un tout autre angle.


  • Conseillé par
    29 janvier 2020

    chateau de cartes....

    Je remercie chaleureusement Babelio, car je ne connaissais pas Sophie Loubière, et c’est une belle rencontre.
    Roman noir, enquête policière teinté de psychologie, un savant mélange de genre mais un style impeccable et une sensibilité à fleur de peau..
    A partir d’un fait divers, Laurence Graissac, dite Lolote, va prendre vie, entre une mère et un père, infirmiers psy, qui pourtant montreront qu’ils en manquent cruellement au sein de leur foyer…et d’un frère, manipulateur et pervers.
    Le tableau n’est pas des plus heureux dès le départ, mais Laurence s’accroche et se réinvente en plusieurs vies. Seulement parfois, les cartes distribuées ne sont pas les bonnes et, sont trop lourdes à porter….une rencontre et tout peut s’effondrer.
    En dire plus serait vraiment dommage et je ne peux que vous encourager à rencontrer ce beau portrait de femme.
    L’auteur a également un blog qui apporte un éclairage supplémentaire, pour ceux qui n’ont pas eu la chance de rencontrer cette femme lumineuse, qui a fait des chagrins de son passé, une vraie force littéraire.


  • Conseillé par
    18 janvier 2020

    Un roman noir très subtil.

    Avec son nouveau roman et sa plume toujours aussi efficace, Sophie Loubière nous emmène une fois de plus dans les méandres les plus sombres de l’esprit humain.

    On vient tous au monde avec avec un jeu de cartes imposé.
    Si ce que l’on en fait ne dépend, en principe, que de nous, avoir de bonnes ou de mauvaises cartes dès le départ a forcément une incidence sur la partie que l’on jouera durant notre existence.

    Le jour où Laurence vient au monde, on ne peut pas dire que les cartes qui lui sont distribuées sont particulièrement favorables, avec un frère qui la déteste et s’est juré de faire de sa vie un enfer et des parents plus tournés vers leurs propres problèmes que vers ceux de leurs enfants.

    Grandir au sein de cette famille complètement dysfonctionnelle est une vraie gageure, et malgré son esprit vif et son imagination débordante, l’enfance de Laurence est une bataille dont elle ne sort pas souvent gagnante.

    Alors, pour compenser, Laurence mange.

    Elle se nourrit de tout, pour essayer de combler le manque de l’essentiel.
    Elle prend du poids, comme pour essayer de peser dans la balance des décisions qu’elle subit plus souvent qu’à son tour.
    Fournissant de nouvelles armes à celui qui la hait déjà tant.

    Alors pour digérer les insultes et les coups bas, Laurence mange.
    Et parce que Laurence mange, les méchancetés pleuvent.

    Mais Laurence tient bon, et elle obtient même certaines victoires là où elle s’y attendait le moins.

    Mais la partie ne fait que commencer, et la vie et son jeu de dupes lui réservent encore bien des embûches.

    Avec un style toujours aussi direct, Sophie Loubière nous plonge dans l’existence de cette âme tourmentée et malmenée.
    Sans fioritures et avec une justesse parfaite, elle nous dresse le tableau, glacial, d’une société où le paraître continue à s’imposer en maître absolu.

    Une galerie de personnages taillés au scalpel, à la psychologie travaillée au bistouri.

    Un constat sociétal sur l’apparence, toutes les apparences, surtout les plus trompeuses, qui laisse le lecteur sonné.

    Ce roman noir, dur, et à la résonance terriblement actuelle, se lit d’une traite, presque en apnée.
    Et laisse des marques. Beaucoup, et pour longtemps.

    À lire absolument.


  • Conseillé par
    18 janvier 2020

    Un roman noir très subtil.

    Avec son nouveau roman et sa plume toujours aussi efficace, Sophie Loubière nous emmène une fois de plus dans les méandres les plus sombres de l’esprit humain.

    On vient tous au monde avec avec un jeu de cartes imposé.
    Si ce que l’on en fait ne dépend, en principe, que de nous, avoir de bonnes ou de mauvaises cartes dès le départ a forcément une incidence sur la partie que l’on jouera durant notre existence.

    Le jour où Laurence vient au monde, on ne peut pas dire que les cartes qui lui sont distribuées sont particulièrement favorables, avec un frère qui la déteste et s’est juré de faire de sa vie un enfer et des parents plus tournés vers leurs propres problèmes que vers ceux de leurs enfants.

    Grandir au sein de cette famille complètement dysfonctionnelle est une vraie gageure, et malgré son esprit vif et son imagination débordante, l’enfance de Laurence est une bataille dont elle ne sort pas souvent gagnante.

    Alors, pour compenser, Laurence mange.

    Elle se nourrit de tout, pour essayer de combler le manque de l’essentiel.
    Elle prend du poids, comme pour essayer de peser dans la balance des décisions qu’elle subit plus souvent qu’à son tour.
    Fournissant de nouvelles armes à celui qui la hait déjà tant.

    Alors pour digérer les insultes et les coups bas, Laurence mange.
    Et parce que Laurence mange, les méchancetés pleuvent.

    Mais Laurence tient bon, et elle obtient même certaines victoires là où elle s’y attendait le moins.

    Mais la partie ne fait que commencer, et la vie et son jeu de dupes lui réservent encore bien des embûches.

    Avec un style toujours aussi direct, Sophie Loubière nous plonge dans l’existence de cette âme tourmentée et malmenée.
    Sans fioritures et avec une justesse parfaite, elle nous dresse le tableau, glacial, d’une société où le paraître continue à s’imposer en maître absolu.

    Une galerie de personnages taillés au scalpel, à la psychologie travaillée au bistouri.

    Un constat sociétal sur l’apparence, toutes les apparences, surtout les plus trompeuses, qui laisse le lecteur sonné.

    Ce roman noir, dur, et à la résonance terriblement actuelle, se lit d’une traite, presque en apnée.
    Et laisse des marques. Beaucoup, et pour longtemps.

    À lire absolument.