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Le dimanche des mères

Graham Swift

Gallimard

  • Conseillé par
    12 mars 2017

    Je m'attendais à un roman sensuel après avoir en avoir lu le résumé. Or, ce n'est pas l'adjectif que j'utiliserais pour qualifier ce roman, contrairement à Amours de Léonor de Recondo à laquelle l'ambiance m'a fait penser. C'est surtout le poids des images qui importent: la scène où Jane regarde son amant s'habiller minutieusement alors qu'elle reste nue est à la fois sublime et symbolique et celle de la tache sur le drap devient l'image de cet amour qui doit disparaître. C'est un roman contemplatif, malgré le rebondissement, qui pourtant reste en nous bien après la lecture. Jane est un personnage féminin très intéressant.


  • 28 février 2017

    Le dimanche des mères est ce jour particulier, une fois l'an, qu'offrent les maîtres à leurs domestiques.
    Or ce dimanche 30 mars 1924, sera particulier à plus d'un titre pour Jane Fairchild. Elle choisit de retrouver son amant, un jeune aristocrate, pour d'ultimes retrouvailles avant que celui-ci n'épouse une jeune femme de son rang. Cette fois, elle pourra entrer dans la demeure familiale par la grande porte, jouir de tout l'espace, découvrir l'immense bibliothèque, déambuler nue, libre infiniment libre...
    De cette parenthèse sensuelle, Jane gardera le goût intense de la liberté et cette expérience la marquera définitivement.
    Graham Swift livre dans ce court roman bien plus que le récit d'amours ancillaires. Il porte un regard subtil sur un monde en pleine mutation, une réflexion sociale sans manichéisme, et peint avec finesse l'éclosion d'une femme.


  • Conseillé par (Libraire)
    27 février 2017

    Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme

    Un peu à la façon de Stefan Zweig, Graham Swift nous livre le destin d'une femme, de celui qui se joue sur une journée. Alors qu'elle déambule nue dans la maison de son amant, Jane revit avec intensité les instants de sa vie qui l'ont conduite à ce moment précis, à cette dernière page d'amour avec Paul Sheringham avant que tout bascule.

    Dans une langue belle et précise, Graham Swift pose la question du langage et des individus, de ce qui fait et défait les destins. Bien que court, "Le dimanche des mères" est un roman dense et profond et non dénué d'une belle réflexion sur ce qui peut pousser une femme à prendre sa vie en main et à en changer radicalement le cours.
    Un roman magnifique, un incontournable pour toutes ceux et celles qui aiment les romans d'où se dégagent une vraie ambiance, un charme délicieux et un brin de grâce anglaise.


  • Conseillé par
    5 février 2017

    La force du destin

    Vous aimez la campagne anglaise, ses demeures, les histoires d’amour impossible entre maîtres et serviteurs ? Ce roman est non seulement pour vous, mais après sa lecture, vous aurez envie de lire tout ce qu’a écrit Graham Swift, trop méconnu en France, bien qu'il appartienne à la génération talentueuse des Ian McEwan, Martin Amis ou Julian Barnes.

    **Maîtres et serviteurs**

    L’intrigue se déroule le dimanche 30 mars 1924, une seule journée qui a déterminé la vie de Jane Fairchild, servante chez un couple aristocratique du Berkshire. Depuis sept ans, Jane entretient une relation amoureuse secrète avec Paul Sheringham, le fils d’une riche famille voisine, sur le point d’épouser une héritière de sa condition.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    31 janvier 2017

    amour

    Avec ce court roman, je découvre la plume de l’auteur. Une plume envoûtante, toute en redites, sachant créer une ambiance particulière pour décrire cette journée que l’on croirait estivale.

    Oui, l’auteur » dépeint avec sensualité et subtilité une aristocratie déclinante, qui porte les stigmates de la Première Guerre – les fils ont disparu, les voitures ont remplacé les chevaux, la domesticité s’est réduite… « .

    Oui, l’auteur « célèbre le plaisir de la lecture et l’art de l’écriture. »

    Mais ce roman restera avant tout pour moi le roman d’un amour interdit et secret, un attachement trop vite rompu par le décès de l’amant.

    De très belles pages sur après l’amour, avant le départ de chacun, quand, dans le lit, on grappille encore un peu de la présence de l’autre.

    Et puis Graham Swift pose une question : l’oeuvre d’un auteur ne tourne-t-il pas toujours autour du même acte fondateur, qu’il ne peut révéler ?

    Un très beau roman que j’ai quitté à regrets.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la tâche sur les draps du lit de Paul, symbole de leur amour mais aussi de la condition de chacun.

    Alex Mot à Mots